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Qu'est-ce qu'un ransomware ?
À la différence d’une attaque de phishing, basée sur l’usurpation d’identité, les ransomwares sont des logiciels malveillants qui ont pour but de bloquer l’accès à votre ordinateur ou à vos données personnelles tant qu’une rançon n’a pas été versée. Une fois infiltré dans l’ordinateur, le ransomware se propage dans tout le système d’information et ses différents composants informatiques pour crypter un maximum de données et les rendre inexploitables.
Se protéger efficacement contre ce type de menace passe par l’adoption d’une solution anti ransomware, capable de détecter et bloquer ces attaques avant qu’elles ne paralysent votre activité.
Exemples de ransomware et motivations des hackers
L’année 2016 a été marqué par une explosion des ransomwares : Wannacry, Petya, NotPetya… Prenons l’exemple de NotPetya, qui en 2017, paralysa de grands groupes comme Nivea, Auchan ou encore la SNCF et leur fit perdre des millions d’euros en l’espace de quelques semaines seulement.
Mais quelles sont les motivations des pirates ? L’argent, l’obtention de données sensibles ou pouvant être revendues, ou encore la simple volonté de nuire… Les motifs des cybermenaces peuvent être variés, et personne n’est à l’abri.
Le phénomène en quelques chiffres qui font froid dans le dos
Avant de plonger dans les conseils, prenons un instant pour mesurer l’ampleur du phénomène ransomware. Et accrochez-vous, parce que les statistiques donnent le vertige :
- Près de 493 millions d’attaques par rançongiciel ont été recensées dans le monde en 2022. Oui, vous avez bien lu, presque un demi-milliard d’attaques en une seule année ! Autant dire que les pirates ne chôment pas.
- Plus de 1,25 milliard de dollars ont été versés aux cybercriminels en 2023 (un record absolu), avant que ce chiffre ne redescende à environ 813 millions en 2024 grâce à davantage de victimes refusant de payer et à l’action des autorités. Cela reste colossal – pour vous donner une idée, 813 millions, c’est comme si chaque Français donnait 12 € aux pirates dans l’année. On a connu mieux comme crowdfunding.
Et ce ne sont que deux chiffres parmi d’autres : les attaques ont explosé en quelques années, touchant aussi bien des particuliers que des multinationales. Derrière ces montants faramineux se cachent des entreprises en panne, des hôpitaux bloqués, et des milliers de personnes impactées.
Impacts et conséquences d’un ransomware ou rançongiciel
Face à une attaque par ransomware, les conséquences peuvent être multiples et souvent bien plus lourdes qu’on ne l’imagine au premier abord. Financières, opérationnelles ou même réputationnelles, les répercussions touchent tous les aspects d’une organisation. Voici un tour d’horizon des principaux impacts à anticiper.
1. Perte d’argent
Comme évoqué précédemment, le ransomware est basé sur un système de rançon, ce qui indique que le premier impact est la perte financière, notamment si vous décidez de payer la rançon. Mais attention, cela ne s’arrête pas là ! Entre les coûts d’une intervention d’experts et ceux consacrés à des outils nécessaires ou encore les dégâts causés sur votre système d’information et vos ordinateurs, le montant peut très vite chiffrer. Son coût moyen s’élève à 175 000 € pour une entreprise.
2. Vol de données
Fonctionnant sur le cryptage des données, ce type d’attaque informatique peut donc bloquer, détruire et exploiter vos données sans que vous puissiez intervenir. De ce fait, en s’opposant à la rançon ou en la payant quand même, il est très probable que les hackers décident de copier les données obtenues ou tout simplement de laisser l’ordinateur infecté avec tous les éléments à l’intérieur inutilisable. Se protéger des ransomwares, revient ainsi à protéger ses données, celles de son entreprise et de ses collaborateurs.
3. Paralysie de l’activité
Bien que les pertes de données, ainsi que les dépenses financières imprévues, constituent déjà des freins non négligeables pour votre activité, les conséquences d’un ransomware ne s’arrêtent pas là. Infiltration et paralysie du système d’information, blocage des ordinateurs et autres outils technologiques de votre entreprise, impossibilité d’accéder à vos fichiers ou encore mise hors-ligne des services que vous proposez, un ransomware peut, par bien des moyens, mettre en péril votre activité.
4. Dégradation de la réputation de l’entreprise
Plus subtile mais tout aussi néfaste, une dégradation de la réputation de votre entreprise peut se faire ressentir à la suite d’une attaque par ransomware. Si vos données privées ont été dérobées, votre clientèle ainsi que vos prospects peuvent être amenés à penser que votre organisation n’est pas ou peu sécurisée. Ce qui peut alors les freiner dans leurs intentions de collaborer avec vous…
Comment prévenir une attaque de ransomware ou rançongiciels ?
Heureusement, tout n’est pas sombre : on peut se protéger en grande partie de ces nuisibles numériques en adoptant quelques bonnes habitudes. Voici une petite checklist de prévention, à la fois simple et efficace (promis, ça ne demande pas d’être expert en informatique) :
- Sauvegardez régulièrement vos données sur un support externe hors-ligne. C’est le B.A.-BA : en cas d’attaque, vous pourrez récupérer vos fichiers sans payer de rançon. Pensez-y comme la copie de secours qui sauve la mise le jour où tout va mal.
- Mettez à jour vos logiciels et systèmes dès que possible. Les rançongiciels exploitent souvent des failles connues, celles que les mises à jour corrigent. Un système à jour, c’est un pirate en sueur qui cherche une autre porte d’entrée.
- Limitez les accès aux données sensibles. En entreprise, chaque utilisateur n’a pas besoin d’être administrateur de tout. Moins il y a de comptes avec des super-pouvoirs, moins le ransomware pourra se propager partout comme chez lui.
- Installez un bon antivirus/antimalware et activez la protection anti-ransomware si disponible. Ce n’est pas infaillible à 100%, mais c’est un filet de sécurité en plus. Et on n’a jamais trop de couches de protection, un peu comme porter à la fois ceinture et bretelles.
- Formez-vous (et vos employés) à la cybersécurité de base. Sans devenir parano, savoir reconnaître une arnaque, utiliser un gestionnaire de mot de passe solides ou activer l’authentification à deux facteurs, ça évite bien des drames. Mieux vaut prévenir que guérir, comme disait mamie, elle parlait de grippe, mais ça marche aussi pour les attaques informatiques !
Au secours, mes données sont prises en otage ?
Malgré toutes les précautions, le scénario cauchemar peut arriver : vous allumez votre PC et vous découvrez une note de rançon. Pas de panique, respirez un grand coup et suivez ces étapes :
- Isoler les appareils infectés : il ne faut pas éteindre votre ordinateur mais le déconnectez immédiatement de Internet et du réseau tout ordinateur qui affiche le message de rançon. On veut éviter que le mal se propage aux autres machines de la maison ou du bureau (un ransomware, ça adore contaminer les voisins sur le réseau).
- Évaluer la situation : quels fichiers sont chiffrés ? Quel rançongiciel est mentionné ? Prenez des notes ou des captures d’écran du message de rançon. Cela pourra servir plus tard aux experts.
- Ne pas payer la rançon tête baissée : les autorités déconseillent fortement de payer tout de suite. D’une part, rien ne garantit que les hackers tiendront parole (après tout, ce ne sont pas des enfants de chœur). D’autre part, payer encourage ce business criminel. Donc on garde son sang-froid et on explore d’autres solutions avant tout (voir point suivant).
- Chercher de l’aide et des solutions : contactez votre responsable informatique ou un expert en cyberattaque si vous en avez un à disposition. Il existe parfois des moyens de déchiffrer les données sans payer, surtout si le ransomware n’est pas de dernière génération. Par exemple, le projet No More Ransom (un site web collaboratif) propose des outils de déchiffrement gratuits pour de nombreuses souches de rançongiciels. Avec un peu de chance, votre assaillant fait partie de la liste !
- Porter plainte et signaler l’attaque : prévenez les autorités compétentes (en France, vous pouvez contacter la gendarmerie ou la plateforme cyber malveillance.gouv.fr. Porter plainte permet à la police de mieux traquer les cybercriminels et c’est parfois requis par les assureurs si vous espérez un remboursement. Et si des données personnelles (clients, patients…) sont compromises, n’oubliez pas que vous devez légalement notifier la CNIL et les personnes concernées sous 72h, sous peine de vous attirer des ennuis juridiques en plus du reste.
Faut-il payer la rançon ? Le dilemme et les aspects juridiques
C’est LA question qui fâche. Votre précieux ordinateur est bloqué, vos données sont chiffrées, et une petite voix (qui ressemble étrangement au pirate lui-même) vous susurre : « Allez, paie, et récupère tes fichiers… ». Alors, faut-il céder ?
Les autorités le déconseillent formellement. Payer une rançon, c’est financer le crime et encourager les hackers à recommencer, sans garantie de revoir un jour vos fichiers. Imaginons que vous payez ? Qu’est-ce qui empêche le criminel de demander une deuxième rançon, ou de vous rançonner à nouveau quelques mois plus tard ? Rien du tout. D’un point de vue moral et pratique, la meilleure chose à faire est donc de ne pas payer. D’ailleurs, en 2024 on a vu une baisse des rançons versées, signe que de plus en plus de victimes refusent de sortir le portefeuille, ce qui commence à décourager certains groupes de hackers.
Sur le plan légal, payer une rançon n’est pas explicitement interdit pour une victime, mais attention : si l’argent finit dans les poches d’une organisation terroriste ou sous sanctions internationales, vous pourriez avoir des problèmes (eh oui, envoyer des fonds à un groupe mafieux, même sous la contrainte, ce n’est pas anodin aux yeux de la loi). En France, il est fortement recommandé de porter plainte le plus vite possible après l’attaque. Non seulement la plainte est nécessaire pour que les autorités enquêtent, mais c’est aussi une condition souvent exigée par les assureurs avant d’envisager un éventuel remboursement de la rançon. En clair, pas de plainte = pas d’assurance. Enfin, comme mentionné plus haut, si des données personnelles ont fuité, des obligations de notification s’appliquent (RGPD oblige). Mieux vaut donc coopérer avec la loi que de jouer solo dans son coin.
Quelles infractions peuvent être retenues contre les cybercriminels ?
Quand un ransomware frappe, les dégâts ne sont pas seulement techniques ou financiers : derrière l’écran, il y a aussi une série d’infractions bien réelles aux yeux de la loi française. Voici comment la justice qualifie ces actes.
Extorsion de fonds
Forcer quelqu’un à payer pour retrouver ses propres fichiers ne relève pas du simple vol : c’est de l’extorsion, tout court. L’article 312-1 du Code pénal est très clair : obtenir par contrainte la remise de fonds ou de biens, c’est passible de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. Et si les pirates s’y mettent en bande organisée, les compteurs explosent : jusqu’à vingt ans de réclusion et 150 000 euros d’amende. Autant dire que la justice ne plaisante pas.
Atteinte aux systèmes de traitement automatisé de données (STAD)
Accéder à un système sans autorisation, y rester, y semer le chaos en modifiant ou en supprimant des données… tout cela est sévèrement puni. Le Code pénal (articles 323-1 à 323-7) prévoit :
- Trois ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour l’accès frauduleux.
- Cinq ans et 150 000 euros si les données sont trafiquées.
- Jusqu’à sept ans et 300 000 euros si l’attaque touche un système étatique (par exemple, une mairie, un hôpital ou un ministère).
Cerise sur le gâteau ? Si l’attaque est montée en bande organisée, la sanction grimpe encore : dix ans de prison et 300 000 euros d’amende.
Blanchiment d’argent
Parfois, l’histoire ne s’arrête pas au rançonnage : une fois l’argent extorqué, il faut lui donner une apparence légale. Ce qu’on appelle, sans surprise, du blanchiment. L’article 324-1 prévoit ici cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende, avec des majorations sévères si le crime est aggravé.
Responsabilité des entreprises
Dernier point souvent méconnu : une personne morale (votre entreprise, votre collectivité) peut aussi être jugée responsable si l’attaque a été facilitée par négligence. Les sanctions ? Des amendes pouvant grimper à 1 875 000 euros, mais aussi des peines plus radicales comme la dissolution pure et simple de la structure.
Les conseils de Mailinblack face à une attaque de ransomware
Le premier conseil est tout simplement de ne pas payer la rançon. Même si l’idée de pouvoir récupérer ses données avec un simple paiement peut paraître évidente, il est primordial de ne pas céder à la panique. En effet, vous n’avez aucune garantie qu’après avoir versé la rançon, les hackers décident de vous rendre l’accès à votre ordinateur. Parier sur l’honnêteté des hackers est un peu illusoire, vous ne trouvez pas ? En revanche, sans avoir à payer la somme demandée, vous pouvez quand même agir !
Le premier réflexe à avoir dans ce genre de cas est de contacter des experts pour leur demander conseils. Qu’il s’agisse du site cybermalveillance.gouv.fr, de la CNIL ou encore d’une entreprise de cybersécurité, ils seront à même de vous apporter des réponses dans de brefs délais et vous proposer des formations en cybersécurité.
Et, si vous avez déjà eu des retours de la part de professionnels ou que vous ne souhaitez pas faire intervenir de personnes externes, vous pouvez, à l’aide d’outils adaptés et prévus à cet effet, tenter de supprimer le logiciel malveillant. Néanmoins, il faut être sûr de posséder les compétences nécessaires avant de s’aventurer sur ce terrain.?
Et vous, avez-vous déjà été confrontés à une attaque par ransomware ? Avec Mailinblack, sécurisez votre messagerie efficacement avec notre anti ransomware professionnel.