Ce qu’il faut retenir de la certification HAS – 6ᵉ cycle (2025)
- La certification HAS est une évaluation externe pilotée par la Haute Autorité de Santé pour garantir et améliorer la qualité des soins dans tous les établissements de santé publics et privés.
- Le 6ᵉ cycle, déployé à partir de septembre 2025, conserve les fondamentaux de la version V2020 tout en réduisant les objectifs de 15 à 12, en renforçant les 21 critères impératifs et en intégrant pleinement les enjeux de santé publique prioritaires (périnatalité, lutte contre l’antibiorésistance, santé mentale, urgences, circuit du médicament) ainsi que les défis du numérique en santé et de la cybersécurité.
- Les cinq méthodes d’évaluation (patient traceur, parcours traceur, traceur ciblé, audit système, observation) sont maintenues, tout comme les quatre niveaux de décision possibles. Le score repose sur la performance aux critères, l’absence de défauts sur les impératifs, et l’analyse qualitative des constats des experts-visiteurs.
- Les bénéfices pour les établissements incluent : amélioration continue des soins, crédibilité accrue, accès facilité aux financements, implication renforcée des équipes, meilleure confiance des usagers et respect des obligations légales.
- Pour les patients, la certification garantit des soins sécurisés, une meilleure qualité de prise en charge, plus de transparence, et une implication accrue dans leur parcours de soins.
La certification HAS est une démarche d’évaluation externe menée par la Haute Autorité de Santé (HAS) visant à garantir et améliorer la qualité des soins dans les établissements de santé français. Elle permet aux structures, qu’elles soient publiques ou privées, de démontrer leur engagement dans une démarche continue de qualité et de sécurité. Basée sur un référentiel précis et des méthodes d’évaluation éprouvées, elle offre aux usagers et aux professionnels de santé une assurance sur le niveau des services fournis.
Après les ajustements apportés en 2024 au référentiel V2020, la certification entre en septembre 2025 dans son 6ᵉ cycle. Cette nouvelle étape conserve les fondements de la démarche tout en recentrant les objectifs, en renforçant certains critères stratégiques et en intégrant pleinement les enjeux actuels de santé publique, de transformation numérique et de responsabilité environnementale.
L’évolution de la certification HAS
Depuis son lancement, la certification HAS a connu une transformation continue pour s’adapter aux enjeux du secteur de la santé. D’abord conçue comme un cadre réglementaire garantissant des règles communes à tous les établissements, elle est rapidement devenue un véritable levier d’amélioration et de modernisation des pratiques hospitalières. Aujourd’hui, elle ne se limite plus à vérifier la conformité : elle s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, mobilisant l’ensemble des acteurs de santé autour d’objectifs partagés de qualité et de sécurité.
2001 – Les premiers jalons : la sécurité avant tout
Au début des années 2000, la priorité est claire : il faut établir des règles du jeu communes pour tous les établissements de santé. La première version de la certification, lancée en 2001, ne cherche pas à révolutionner le monde médical, mais plutôt à instaurer des pratiques de base en matière de stabilité des soins et d’hygiène.
2005 – L’heure de l’amélioration continue : V2005
Les années passent, et la HAS prend conscience que les règles, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. On est en 2005, et la version V2005 de la certification marque une nouvelle ère. Désormais, on ne se contente plus de vérifier si les établissements respectent les normes, on les pousse à se dépasser. Les termes « amélioration continue » et « auto-évaluation » font leur entrée. L’idée ? Les établissements doivent s’approprier la démarche, identifier leurs propres failles, et surtout, proposer des actions correctives. Le cadre est plus dynamique, plus participatif. On assiste à un tournant culturel.
2010 – Le patient au cœur du système : V2010
Puis vient 2010, et avec elle, une petite révolution : la version V2010. Pour la première fois, on introduit l’idée que le patient doit être au centre des préoccupations. Avant, on évaluait les pratiques médicales du point de vue de l’établissement ; maintenant, il faut penser à l’expérience du patient. Ce dernier devient acteur de sa prise en charge. L’accent est mis sur la protection des soins avec un suivi rigoureux des événements indésirables. La HAS propose aussi de nouvelles méthodes d’évaluation, comme le « patient traceur », où l’on suit le parcours d’un patient pour juger de la cohérence et de la qualité des soins qu’il reçoit à chaque étape. On n’est plus dans un contrôle statique ; la certification se veut de plus en plus globale et humaine.
2014 – Performance et transparence : V2014
En 2014, la certification prend encore plus d’ampleur avec la version V2014. Cette fois, on s’intéresse aux résultats des soins. Des indicateurs de performance sont mis en place pour mesurer concrètement l’efficacité des pratiques médicales. Les établissements doivent prouver qu’ils sont capables de corriger rapidement les erreurs, d’analyser les incidents, et d’ajuster leurs pratiques. Et ce n’est pas tout : la HAS insiste sur la transparence. Les résultats de la certification doivent être plus accessibles pour le grand public, afin que chacun puisse se faire une idée de la qualité des soins dans les établissements qu’il fréquente. Plus question de se cacher derrière des portes closes.
2020 – La culture de sécurité au premier plan : V2020
Le cap est franchi en 2020 avec la version V2020. Ici, il n’est plus seulement question de pratiques, mais de culture. La culture de sécurité devient un pilier central de la certification. On demande aux établissements de santé de prouver que la garantie des soins fait partie intégrante de leur ADN, qu’elle traverse toutes les couches de l’organisation, des cadres aux équipes soignantes. Chaque membre doit être formé à la gestion des risques, et des actions doivent être mises en place pour garantir la prévention des incidents graves, comme les infections nosocomiales. C’est aussi l’époque où la HAS met l’accent sur la gestion des données et la sécurité numérique, des éléments devenus critiques avec la digitalisation du secteur. Les hôpitaux doivent se prémunir contre les cyberattaques, y compris le spam, tout en assurant une protection optimale des données.
Calendrier de déploiement du 6e cycle
Le 6e cycle de la certification des établissements de santé sera déployé à partir de septembre 2025, date à laquelle les visites de certification appliqueront le nouveau référentiel. Ce cycle succède au 5e cycle (2021–2024) et s’inscrit dans la continuité du dispositif actuel, avec une périodicité maintenue d’une évaluation tous les 4 ans pour chaque établissement.
La HAS a officiellement lancé ce 6e cycle lors d’un webinaire national le 21 janvier 2025 (Rendez-vous de la Qualité), afin de présenter les nouveautés et accompagner les établissements dans leur préparation. Par ailleurs, un webinaire de rentrée est programmé le 29 septembre 2025 pour répondre en direct aux questions des établissements, introduit par la nouvelle présidente de la Commission de Certification (voir ci-dessous)
En pratique, les visites réalisées avant septembre 2025 restent évaluées selon le référentiel V2020/V2024, tandis que celles à partir de cette date utiliseront le référentiel du 6e cycle.
Évolutions par rapport à la certification V2020/V2024
Le référentiel 2025 conserve la même philosophie que la version précédente (dite V2020, déployée à partir de 2021), tout en apportant des ajustements notables pour faciliter son appropriation et renforcer certaines exigences. Les principaux changements par rapport à V2020/V2024 incluent :
Structure du référentiel : on passe de 15 objectifs (répartis en 3 chapitres dans V2020) à 12 objectifs désormais, équilibrés à raison de 4 objectifs par chapitre (chapitre 1 – L’établissement, chapitre 2 – Les équipes de soins, chapitre 3 – Le patient). Cette réduction et rééquilibrage visent à simplifier la démarche. Le nombre total de critères d’évaluation est également diminué et leur formulation a été optimisée pour plus de clarté.
Niveaux d’exigence des critères : le référentiel conserve des critères classés en standards, avancés et impératifs (ces derniers étant des exigences fondamentales devant être satisfaites par tous, sans exception). Le 6e cycle comprend 21 critères impératifs couvrant les points critiques de qualité et sécurité des soins. Par exemple, le critère jusque-là “standard” sur la pertinence des prescriptions d’antibiotiques devient un critère impératif dans la nouvelle version, témoignant de l’importance renforcée de la lutte contre l’antibiorésistance. De même, plusieurs critères liés au circuit du médicament ont été revus (de l’approvisionnement à la prescription) afin de corriger les insuffisances constatées lors du cycle précédent.
Objectifs thématiques renforcés : Tout en conservant l’esprit du référentiel V2020, le 6ᵉ cycle met l’accent sur plusieurs enjeux majeurs de santé publique et de pratique clinique :
- Périnatalité : Renforcement des exigences pour prévenir les risques obstétricaux majeurs, garantir la sécurité du nouveau-né et accompagner le projet de naissance. Ces mesures visent à répondre à un taux de mortalité infantile jugé préoccupant en France.
- Numérique en santé : Intégration plus poussée des outils numériques, avec prise en compte des risques émergents liés aux dispositifs médicaux connectés et à l’intelligence artificielle : cybersécurité, fiabilité, gestion des pannes, attaques par ransomware et tentatives de spearfishing. Cet axe prolonge la stratégie amorcée en 2024 sur la maîtrise des risques numériques.
- Sécurité du circuit du médicament : Attentes renforcées suite aux retours d’expérience faisant état de marges d’amélioration persistantes, notamment concernant les événements indésirables graves liés aux médicaments.
- Pertinence des soins et lutte contre l’antibiorésistance : Ce sujet devient une priorité : toute prescription antibiotique devra désormais être médicalement justifiée.
- Urgences et parcours non programmés : Développement de filières d’hospitalisation directe pour les patients âgés afin d’éviter les passages inutiles aux urgences, et amélioration de la coordination entre la ville et l’hôpital pour réduire la sur-sollicitation des services d’urgence.
- Psychiatrie et santé mentale : Dans le cadre de la santé mentale déclarée grande cause nationale 2025, révision des critères pour renforcer la prévention du suicide, garantir le respect des bonnes pratiques d’isolement et de contention, favoriser l’inclusion sociale et améliorer la prise en charge somatique des patients psychiatriques.
Méthodes d’évaluation et procédure : les cinq méthodes d’évaluation introduites lors du 5e cycle (patient traceur, parcours traceur, traceur ciblé, audit système, observation) sont maintenues à l’identique dans le 6e cycle, avec seulement de légers ajustements dans leur mise en œuvre.
Ces méthodes, désormais bien maîtrisées par les professionnels (notamment la démarche du patient traceur), restent donc le cœur de l’évaluation sur le terrain. De même, l’organisation des visites de certification demeure inchangée, tout comme les quatre niveaux de décision possibles en fin de procédure (Certification avec mention, Certification, Certification sous conditions, Non-certification) le barème de décision continuant de s’appuyer sur les scores obtenus aux critères (en insistant sur l’absence de défaut sur les critères impératifs) et sur l’analyse qualitative des constats des experts-visiteurs.
Qui est concerné par la certification ?
La certification HAS s’adresse à un vaste éventail d’établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés. C’est une démarche qui concerne non seulement les hôpitaux, mais aussi les cliniques, les centres de soins de suite et de réadaptation (SSR), ainsi que les établissements médico-sociaux comme les EHPAD. En résumé, toute structure qui propose des soins médicaux, chirurgicaux ou de réadaptation entre dans le périmètre de la certification.
Ce qui est intéressant, c’est que la certification ne fait pas de distinction entre la taille ou la nature des établissements. Que l’on soit une petite clinique de quartier où un hôpital régional, les exigences restent les mêmes. Tous doivent démontrer leur capacité à respecter les standards définis par la Haute Autorité de Santé. Et cela, c’est une garantie pour les usagers : où qu’ils soient pris en charge, ils peuvent s’attendre à une qualité de soins comparable, peu importe la structure. Cela crée une sorte d’égalité dans l’accès à des soins de qualité.
Quels sont les objectifs initiaux de la certification ?
Au départ, les objectifs de la certification HAS étaient plutôt simples : il s’agissait d’instaurer un cadre général pour assurer que tous les établissements respectent les réglementations en vigueur. En quelque sorte, c’était une démarche qui visait à uniformiser les modalités et à s’assurer que chacun respectait les bases en matière de qualité des soins. On parlait alors de sécurité des patients, d’hygiène, et de contrôle des risques.
Mais rapidement, la certification a évolué pour devenir un levier d’amélioration continue. Les objectifs initiaux se sont enrichis pour inclure des notions plus larges, comme l’innovation dans les soins ou encore la satisfaction des patients. Ce n’était plus seulement une question de conformité : il fallait désormais prouver que l’établissement cherchait à progresser en permanence, à tirer parti des retours d’expérience pour s’améliorer. Et cela a permis d’aller au-delà du contrôle strict pour instaurer une véritable dynamique de qualité.
Prenons un exemple concret : Un hôpital qui, avant d’être certifié, n’a pas encore mis en place un système structuré pour la coordination des événements indésirables graves. Disons qu’un patient développe une infection nosocomiale après une opération, mais qu’à ce moment-là, il n’y a pas de procédure formalisée pour signaler l’incident ou enquêter sur sa cause. Dans ce contexte, l’objectif initial de la certification aurait été de mettre en conformité des protocoles clairs pour identifier, rapporter et analyser ces incidents.
Ainsi, l’établissement se serait vu dans l’obligation de développer une politique d’encadrement des risques, avec des fiches de signalement, des réunions d’analyse de causes, et des actions correctives à mettre en œuvre rapidement.
Combien de temps dure la certification ?
La certification HAS est généralement accordée pour une durée de quatre ans. Toutefois, cette période peut varier en fonction de la décision finale prononcée après l’évaluation de l’établissement. Lorsque la décision est favorable, deux cas de figure peuvent se présenter : une certification classique ou une certification avec mention. Dans ces deux cas, l’établissement peut maintenir son statut certifié pendant une période de quatre ans, avant de devoir passer une nouvelle évaluation.
Cependant, tout n’est pas toujours aussi simple. Si la HAS constate des insuffisances, elle peut opter pour une certification sous conditions. Cela signifie que l’établissement n’est pas pleinement conforme aux exigences, mais qu’il a encore une marge de progression. Dans ce cas, une nouvelle visite est prévue dans un délai de 6 à 12 mois. Au terme de cette nouvelle évaluation, deux possibilités : soit l’établissement corrige les points faibles et obtient une certification définitive (avec ou sans mention), soit il n’a pas suffisamment progressé, et la décision de non-certification est maintenue.
Dans les cas les plus critiques, où les manquements sont jugés trop importants, la non-certification peut être prononcée dès la première évaluation. L’établissement se voit alors attribuer une période plus longue pour se remettre à niveau, avec une nouvelle visite programmée entre 12 et 24 mois après la décision initiale. Une fois ce délai écoulé, l’établissement est réévalué. À l’issue de cette nouvelle visite, il peut soit obtenir une certification, soit rester en non-certification.
Cette structure en plusieurs étapes pousse les établissements à s’engager dans une démarche d’amélioration continue, les obligeant à corriger rapidement les défaillances détectées. La certification n’est donc jamais une finalité en soi, mais bien un procédé en perpétuelle évolution.
Les 7 bénéfices pour les établissements certifiés
Se faire certifier par la HAS n’est pas qu’une démarche administrative. C’est un véritable levier stratégique qui peut transformer en profondeur le fonctionnement d’un établissement de santé. Pourquoi ? Parce que la certification HAS apporte bien plus que des contrôles et des vérifications. Elle ouvre la porte à une série d’avantages concrets, à la fois pour l’organisation, ses usagers et ses équipes.
1. Amélioration de la qualité des soins
Le premier bénéfice, et sans doute le plus évident, réside dans l’amélioration de la qualité des soins. Chaque établissement certifié s’engage à respecter des standards rigoureux en matière de sécurité et de qualité des soins. Cette certification agit comme une boussole qui oriente toutes les actions vers un objectif clair : offrir aux bénéficiaires des soins à la hauteur des standards les plus élevés. En adoptant ces conditions, les établissements minimisent les risques d’incidents et maximisent la sécurité des parcours de soins.
2. Reconnaissance et crédibilité
Être certifié par la HAS, c’est aussi bénéficier d’une reconnaissance officielle qui renforce la crédibilité de l’établissement auprès du grand public et des partenaires. Cette certification agit comme un label de confiance, un gage que l’établissement respecte des critères stricts et qu’il est en perpétuelle recherche d’amélioration. Pour les patients et leurs familles, c’est un véritable soulagement. Ils savent qu’ils sont entre de bonnes mains, que l’hôpital ou la clinique où ils se rendent fait tout pour garantir leur sécurité et leur bien-être. Une tranquillité d’esprit inestimable.
3. Accès au financement
La certification HAS n’est pas seulement un atout en termes de qualité des soins, elle peut également ouvrir des portes sur le plan financier. En effet, pour certains financements publics, notamment ceux octroyés par les agences régionales de santé (ARS), être certifié est un prérequis. Les financeurs, qu’ils soient publics ou privés, veulent s’assurer que leurs fonds soutiennent des établissements qui respectent les meilleures usages. De plus, cette reconnaissance peut aussi faciliter les partenariats avec d’autres organismes de santé. C’est un sésame pour des collaborations fructueuses.
4. Amélioration continue
Chaque audit est l’occasion de revoir les procédés, d’identifier ce qui fonctionne et ce qui pourrait être amélioré. Cette approche évolutive favorise une meilleure efficacité opérationnelle et permet de réduire les risques au fil du temps. En d’autres termes, chaque étape de certification est un levier pour faire mieux, pour corriger, pour innover.
5. Implication des équipes
Un autre bénéfice souvent sous-estimé est l’impact de la certification sur les équipes. Chacun, des cadres aux soignants, est impliqué dans cette démarche, ce qui soutient une cohésion autour d’un objectif commun : améliorer la qualité des soins. Cela ne se résume pas à une tâche administrative supplémentaire, c’est une opportunité de développement professionnel. Les équipes se sentent investies, elles participent aux décisions, et cela peut créer un esprit d’équipe renforcé et une implication accrue dans la supervision quotidienne de la qualité.
6. Confiance des usagers
Pour les usagers, la certification HAS est synonyme de confiance. Savoir que l’établissement où ils se rendent a été évalué et validé par une instance aussi rigoureuse que la HAS, c’est un gage de sécurité. Les usagers sont rassurés, ils savent que l’hôpital ou la clinique ne se contente pas de soigner, mais qu’il est engagé dans une démarche de transparence et de qualité.
7. Respect des obligations légales
Enfin, pour certains établissements, la certification HAS est une obligation légale. Par exemple, dans le cadre de la contractualisation avec les agences régionales de santé (ARS), il est souvent nécessaire de prouver que l’on répond aux standards exigés en matière de qualité des soins. Sans cette certification, certains hôpitaux ou cliniques risquent de ne pas pouvoir conclure de contrats essentiels pour leur financement ou leur fonctionnement. C’est donc une étape indispensable pour continuer à opérer dans un cadre légal conforme.
Quelles sont les étapes pour obtenir la certification HAS ?
Obtenir la certification HAS s’effectue en suivant des étapes bien précises. Ce parcours a été pensé pour accompagner les établissements dans leur quête d’amélioration continue, tout en garantissant un suivi rigoureux de la qualité des soins. Il ne s’agit pas simplement d’un audit ponctuel, mais d’un cycle d’évaluation qui encourage les établissements de santé à progresser au fil du temps.
Quels sont les critères du référentiel ?
Le cœur de la certification repose sur un ensemble d’attentes regroupées dans un référentiel élaboré par la HAS. Ce référentiel est divisé en plusieurs chapitres, couvrant l’ensemble des aspects liés à la qualité des soins, à la sécurité des patients et à la régulation des risques. Les conditions sont à la fois quantitatives et qualitatives, permettant d’évaluer aussi bien les résultats obtenus que les processus mis en application.
Certains des principaux critères incluent :
- La sécurité des soins, avec des sous-critères spécifiques liés à la l’encadrement des événements indésirables, la sécurité des patients et la prévention des infections.
- La prise en charge du patient, qui analyse comment l’établissement répond aux besoins individuels des patients, leur implication dans les décisions médicales, et la personnalisation des soins.
- La qualité des parcours de soins, qui évalue la continuité et la coordination des soins entre les différentes équipes et services.
- L’implication des professionnels dans la démarche qualité, mesurant notamment la formation continue des équipes et leur engagement dans la gestion des risques.
- Le contrôle des données de santé, avec un focus sur la sécurité informatique et la confidentialité des informations médicales.
Ces conditions permettent une évaluation exhaustive des méthodes d’un établissement et servent de guide pour déterminer si les soins offerts sont à la hauteur des attentes. Chaque critère est noté selon des niveaux de maturité, allant du niveau faible au niveau élevé, permettant de suivre l’évolution de l’établissement dans son amélioration continue.
Comment est calculé le score global ?
Une fois que l’évaluation est effectuée, la question qui se pose est : comment l’établissement est-il noté ? Le calcul du score repose sur un système de pondération. Tous les prérequis n’ont pas le même poids. Par exemple ; la sécurité des soins, sont considérés comme prioritaires et pèsent donc plus lourd dans la note finale.
Le processus de calcul suit plusieurs étapes :
- Chaque critère est noté sur une échelle de maturité, qui va de « niveau faible » à « niveau élevé ». Cela permet de mesurer à quel point un établissement maîtrise le domaine évalué.
- Certaines conditions sont jugées critiques et ont un poids supérieur dans le calcul du score final. Par exemple, un manquement grave en matière de sécurité des soins peut avoir un impact considérable sur l’évaluation.
- À la fin de l’évaluation, un score global est attribué, basé sur la performance de l’établissement dans chacun des standards.
Le score est un indicateur clé de la qualité des soins et de l’engagement de l’établissement dans une démarche de progression continue. Il détermine également les prochaines étapes, comme la durée de validité de la certification ou la nécessité d’une réévaluation.
Quelles sont les décisions possibles ?
Une fois que l’évaluation est terminée et que le score est calculé, la HAS prononce une décision de certification. Il existe plusieurs issues possibles, en fonction de la performance de l’établissement lors de l’audit :
- Certification avec mention : c’est la meilleure des situations. Elle est attribuée aux établissements qui non seulement respectent tous les paramètres exigés, mais qui démontrent aussi une capacité à aller au-delà des attentes. Ces établissements sont récompensés pour leur niveau d’excellence dans la qualité des soins.
- Certification : une certification sans mention est accordée aux établissements qui respectent les standards, sans pour autant atteindre des niveaux d’excellence remarquables. Ils sont conformes aux nécessités de qualité et de sécurité, mais il leur reste des axes d’amélioration pour progresser davantage.
- Certification sous conditions : si l’audit révèle des défaillances mineures, la HAS peut délivrer une certification conditionnelle. L’établissement devra alors corriger ces faiblesses dans un délai de 6 à 12 mois, avant de passer un nouvel audit pour s’assurer que les corrections ont été apportées.
- Non-certification : cette décision est prise lorsque l’établissement présente des lacunes graves en matière de qualité ou de sécurité des soins. Dans ce cas, une nouvelle évaluation complète est programmée dans un délai de 12 à 24 mois. L’établissement devra démontrer qu’il a pris des mesures drastiques pour remédier à ces problèmes avant de pouvoir espérer obtenir la certification.
Quel est le rôle des patients dans la certification ?
Au fil des années, la certification HAS a progressivement évolué pour inclure de manière plus marquée les patients dans le processus d’évaluation. Il ne s’agit plus seulement d’évaluer la qualité des soins du point de vue des soignants, mais également d’impliquer directement les usagers dans cette démarche. En effet, le patient, autrefois simple bénéficiaire des soins, est devenu un véritable acteur de la qualité.
L’une des méthodes phares de cette implication est l’approche dite du « patient traceur ». Cet outil consiste à suivre le parcours d’un patient dans l’établissement, depuis son admission jusqu’à sa sortie, afin d’analyser chaque étape de sa prise en charge. Ce suivi permet d’identifier les points forts et les failles potentielles dans l’organisation des soins, mais aussi de mesurer la cohérence et la qualité de la coordination entre les différents services.
Les retours d’expérience sont donc essentiels. Ils permettent aux établissements de mieux comprendre les attentes et les perceptions des usagers, et d’ajuster leurs méthodes en conséquence. Au-delà des simples enquêtes de satisfaction, il s’agit d’une démarche proactive, où la voix du patient est écoutée et prise en compte dans l’amélioration continue des services.
Quels sont les avantages pour les usagers ?
La certification HAS, bien qu’elle concerne principalement les établissements de santé, a des retombées directes pour les patients et leurs familles. Voici quelques-uns des avantages clés pour les usagers :
- Sécurité renforcée : grâce aux attentes de la certification, ils peuvent avoir l’assurance que les établissements certifiés respectent des normes strictes en matière de sécurité des soins.
- Qualité des soins : les établissements certifiés sont soumis à une évaluation constante de leurs méthodes. Cela signifie qu’ils bénéficient de soins plus structurés, mieux organisés et adaptés à leurs besoins spécifiques.
- Meilleure expérience : avec l’introduction du patient traceur et des outils d’évaluation de l’expérience vécue, les établissements sont encouragés à améliorer constamment l’accueil, l’accompagnement et la communication.
- Transparence : la certification HAS pousse les établissements à être plus transparents dans leurs pratiques en donnant accès à des informations sur la qualité des soins, les résultats obtenus, et même sur les améliorations mises en adéquation suite à des audits ou des évaluations.
- Droits du patient : cela inclut leur autonomie dans les décisions médicales, le respect de leur dignité et la prise en compte de leurs vulnérabilités. Chaque patient peut ainsi être certain d’être traité avec humanité et considération.
Quels sont les prérequis pour obtenir la certification ?
Obtenir la certification HAS, c’est s’assurer que les données de santé sont entre de bonnes mains et que les processus sont optimisés pour offrir des soins de qualité. Cela commence avec la sécurité des systèmes d’information. Les établissements doivent garantir que chaque donnée de santé est chiffrée, protégée par des pare-feu, et que l’accès à ces informations est strictement contrôlé. Tout doit être traçable : qui accède à quoi, à quel moment, et pourquoi ? Cela permet de s’assurer que seuls les personnels autorisés peuvent manipuler ces informations sensibles.
Ensuite, la conformité aux normes est essentielle. Les systèmes doivent pouvoir échanger facilement des données avec d’autres acteurs du secteur de la santé, comme le Dossier Médical Partagé ou les systèmes de l’Assurance Maladie. Et bien sûr, les établissements doivent se conformer aux référentiels HDS, garantissant que les données sont hébergées dans des environnements ultra-sécurisés.
La qualité des données joue aussi un rôle majeur. Chaque donnée doit être exacte, complète et régulièrement mise à jour. C’est là qu’interviennent des systèmes d’archivage conformes, permettant de conserver les données selon les règles légales en vigueur. En parallèle, il est important de pouvoir gérer les risques : anticiper, déclarer et suivre les événements indésirables. L’idée ? Réagir rapidement grâce à des outils d’aide à la décision qui permettent aux professionnels de santé de prévenir les erreurs et d’améliorer la qualité des soins.
La continuité de service est un autre point clé : il faut que tout fonctionne même en cas de panne. Cela implique la mise en ordre de plans de continuité avec des sauvegardes régulières et des tests de reprise après sinistre. Pour que tout cela soit efficace, il est aussi nécessaire que les équipes soient formées aux bonnes pratiques, qu’elles soient sensibilisées aux risques liés à la sécurité des données, y compris aux menaces comme le spearfishing et autres attaques, et qu’elles sachent utiliser les systèmes d’information de manière optimale.
Enfin, mettre à disposition un portail patient sécurisé permet aux usagers d’accéder à leurs données médicales en ligne, de suivre leur parcours de soins, et même de communiquer directement avec leurs professionnels de santé. C’est un atout indéniable pour améliorer l’expérience des usagers tout en les impliquant davantage dans leur propre prise en charge.
Comment se faire accompagner pour l’obtenir ?
Obtenir la certification HAS est un véritable gage de qualité pour les établissements de santé. Cela ne se limite pas à une simple validation administrative. À chaque étape, des conditions précises doivent être respectées, qu’il s’agisse de l’encadrement des risques, de la continuité de service, ou de l’inclusion des usagers dans leur parcours de soins.
En s’appuyant sur des solutions fiables telles que U-Cyber 360°, qui comprend des outils anti-spam, ainsi que sur d’autres solutions éprouvées comme celles proposées par Mailinblack, les établissements peuvent non seulement atteindre leurs objectifs, mais également dépasser les attentes en matière de sécurité des systèmes d’information et de contrôle des données. Cet accompagnement leur permet d’aborder le processus de certification en toute sérénité, tout en garantissant une conformité totale aux exigences de la HAS.
L’investissement dans une démarche de certification ne se contente pas d’apporter une reconnaissance officielle. Il renforce la confiance des usagers, améliore l’efficacité des équipes, et assure un meilleur encadrement des risques.