Quand vous tapez mailinblack.com dans votre navigateur pour rechercher une entreprise de cybersécurité fiable pour votre entreprise, vous vous attendez à voir apparaître un site. Vous ne vous demandez pas ce qui se passe en coulisses. Pourtant, en une fraction de seconde, une machine invisible entre en action : le DNS, ou Domain Name System. Sans lui, Internet ne fonctionnerait pas comme vous le connaissez.

Le DNS, c’est le système qui traduit les noms de domaine lisibles (google.fr, wikipedia.org, youtube.com) en adresses IP numériques que les machines peuvent comprendre (142.250.74.206, par exemple). C’est l’équivalent d’un annuaire téléphonique pour le web. Quand vous cherchez un contact, vous utilisez son nom, pas son numéro. Le DNS fait exactement ça pour Internet.

Mais ce système, aussi essentiel qu’invisible, est souvent mal compris. Et c’est un problème. Car derrière sa simplicité apparente se cache une architecture complexe, avec des serveurs, des résolveurs, des caches, des enregistrements et… des vulnérabilités.

Oui, le DNS peut être ciblé par des attaques. Oui, vous pouvez accélérer ou ralentir votre navigation selon le serveur que vous utilisez. Et non, tous les DNS ne se valent pas.

Dans cet article, on va démonter le mécanisme, comprendre comment il fonctionne, identifier ses composants et vous montrer comment le sécuriser. Que vous soyez curieux, administrateur réseau ou juste fatigué de l’erreur « Le serveur DNS ne répond pas », vous êtes au bon endroit.

Tout retenir en un coup d’œil

  • Le DNS (Domain Name System) traduit les noms de domaine en adresses IP, pour rendre le web lisible et accessible aux humains.
  • Il est indispensable pour naviguer, envoyer des emails, utiliser le cloud ou accéder à tout service en ligne.
  • Une requête DNS passe par plusieurs étapes : navigateur → résolveur → serveur racine → TLD → serveur d’autorité → IP.
  • Le système DNS repose sur plusieurs serveurs : résolveur, serveur faisant autorité, serveur racine, serveur TLD.
  • Chaque domaine contient des enregistrements DNS (A, AAAA, MX, CNAME, TXT…) pour diriger le trafic vers les bons services.
  • Le DNS est vulnérable : spoofing, DDoS, empoisonnement de cache, interception… sont des attaques fréquentes.
  • On peut protéger le DNS avec DNSSEC, DNS-over-HTTPS, pare-feu DNS ou DNS filtrants professionnels.

Que signifie Domain Name System ?

Le Domain Name System, ou DNS, est un système hiérarchique qui permet d’associer un nom de domaine lisible par l’homme (comme mailinblack.com) à une adresse IP compréhensible par les ordinateurs (comme 145.239.52.47).

Le DNS fait le pont entre ce que vous tapez dans la barre d’adresse de votre navigateur et le serveur réel où le site est hébergé. C’est le traducteur automatique d’Internet.

Sans le DNS, pour accéder à un site, il faudrait connaître par cœur son adresse IP, comme on mémoriserait un numéro de téléphone. Et encore, ce numéro pourrait changer. Le DNS vous évite ce cauchemar. Il gère dynamiquement des bases de données géantes qui traduisent les noms de domaine en adresses IP et inversement.

Ce système repose sur une architecture distribuée, composée de serveurs interconnectés qui coopèrent pour répondre aux milliards de requêtes DNS envoyées chaque jour. On y trouve des serveurs racine, des serveurs DNS faisant autorité, et des résolveurs récursifs.

Le mot domain désigne une zone de nommage (comme .com ou .fr) et name system fait référence à l’organisation logique de ces zones dans un registre mondial.

À quoi sert un DNS sur Internet ?

Le DNS permet de rendre Internet lisible et utilisable par les humains : il convertit les adresses IP complexes (ex. 172.217.18.206) en noms de domaine mémorisables (ex. google.com).

Il agit aussi comme un répartiteur de trafic : il redirige les requêtes vers le serveur le plus adapté selon la localisation, la charge réseau ou les règles du fournisseur. Cela garantit des temps de réponse optimisés, quelle que soit la région.

Le DNS est indispensable à des services clés :

  • email (via les enregistrements MX),
  • sécurité web (certificats SSL, SPF, DNSSEC),
  • cloud computing (ex. AWS, Azure),
  • réseaux d’entreprise.

Il joue aussi un rôle stratégique en cybersécurité : un serveur DNS compromis peut bloquer un site (DDoS), détourner les requêtes (spoofing) ou espionner le trafic utilisateur.

Comment fonctionne globalement une requête DNS ?

Chaque fois qu’une adresse web est saisie, une requête DNS est déclenchée. Elle circule à travers plusieurs protocoles réseau, principalement UDP sur le port 53, ou TCP si la réponse dépasse une certaine taille ou pour des échanges sécurisés.

Voici les grandes étapes :

  1. Le navigateur consulte son cache local.
    Si l’adresse IP du site est déjà enregistrée en mémoire (TTL non expiré), il l’utilise directement.
  2. Sinon, le résolveur DNS du système entre en jeu.
    Il interroge à son tour d’autres serveurs pour trouver la réponse.
  3. Le résolveur commence par les serveurs racine.
    Ils ne donnent pas l’adresse IP finale, mais ils indiquent quel serveur gérer la zone de plus haut niveau (ex. .com ou .fr).
  4. Ensuite, le résolveur suit la chaîne.
    Il interroge les serveurs TLD, puis ceux du nom de domaine lui-même (mailinblack.com, par exemple), jusqu’à trouver un serveur DNS faisant autorité.
  5. Le serveur d’autorité retourne l’enregistrement DNS demandé.
    Généralement, un enregistrement de type A ou AAAA qui contient l’adresse IP du site.
  6. La réponse remonte jusqu’au navigateur.
    Et le navigateur peut enfin établir la connexion avec le bon serveur web.

Ce processus ne prend qu’un clin d’œil, souvent moins de 100 millisecondes. Et grâce à la mise en cache, les requêtes suivantes seront bien plus rapides.

Pourquoi utilise-t-on un DNS au lieu d’une adresse IP ?

Le DNS remplace les adresses IP car elles sont inadaptées à l’usage humain : une IP comme 2606:4700:4700::1111 est impossible à mémoriser, contrairement à un nom de domaine lisible.

Mais l’enjeu dépasse la simplicité. Le DNS gère dynamiquement plusieurs contraintes techniques :

  • Les adresses IP changent : en cas de migration ou d’évolution d’infrastructure, le nom reste stable, le DNS ajuste l’IP associée automatiquement.
  • Un site peut utiliser plusieurs IP : pour équilibrer la charge (DNS Round-Robin) ou acheminer les requêtes vers le serveur géographiquement optimal.
  • La sécurité IP seule est insuffisante : le DNS peut intégrer DNSSEC pour authentifier les réponses via des signatures numériques.
  • Les adresses IPv6 sont illisibles : longues et complexes, elles rendent indispensable un système de résolution automatisé.

Le DNS est donc bien plus qu’un simple annuaire : il assure l’accès fiable, rapide et sécurisé aux services en ligne.

Le DNS est-il indispensable pour naviguer sur le web ?

Le DNS est essentiel pour accéder à un site via son nom. Sans lui, impossible de visiter youtube.com ou notre site : il faudrait entrer manuellement chaque adresse IP, à condition de la connaître.

Un ordinateur peut se connecter à une IP directe, mais c’est inutilisable à grande échelle. Aucun humain ne peut mémoriser ni deviner les IP de milliers de services web.

À lire aussi :  Qu'est-ce que le Sender Policy Framework (SPF) ?

Le DNS traduit les noms de domaine en adresses IP, rendant Internet lisible, accessible et exploitable à grande échelle.

Et ce n’est pas juste une question de confort. De nombreux services numériques reposent entièrement sur le DNS pour fonctionner :

  • les sites web
  • les applications mobiles
  • les plateformes SaaS
  • les emails
  • la visioconférence
  • la publicité en ligne
  • les mises à jour logicielles

Même certaines cyberattaques ciblent ou exploitent le DNS. Sans DNS, il n’y aurait ni trafic, ni service fiable, ni web fonctionnel.

Un DNS peut-il ralentir ma connexion ?

Un serveur DNS lent peut retarder l’affichage des pages web. Même avec une connexion rapide, chaque nom de domaine doit être résolu en adresse IP : si le DNS met du temps à répondre, la navigation s’en ressent.

Les causes courantes de latence DNS incluent :

  • un serveur trop éloigné géographiquement 
  • une surcharge ou une panne temporaire 
  • une configuration réseau locale mal optimisée 
  • l’utilisation d’un DNS public lent ou générique

Pour améliorer la rapidité :

  • privilégiez des DNS rapides comme Google (8.8.8.8), Cloudflare (1.1.1.1) ou OpenDNS 
  • testez plusieurs DNS pour identifier celui qui répond le mieux depuis votre zone 
  • videz régulièrement le cache DNS de votre appareil 
  • évitez les DNS par défaut de certains fournisseurs d’accès, parfois moins performants

Un bon DNS peut économiser plusieurs centaines de millisecondes par requête, avec un impact cumulé important sur la fluidité de navigation.

Les composants du système DNS

Le DNS repose sur une infrastructure distribuée, composée de différents types de serveurs, chacun ayant un rôle précis. Ensemble, ils assurent la traduction rapide et fiable des noms de domaine en adresses IP.

Qu’est-ce qu’un résolveur DNS ?

Le résolveur DNS (ou résolveur récursif) est le premier serveur interrogé par votre appareil lorsqu’il doit résoudre un nom de domaine.

Son rôle : faire le travail à votre place. Il envoie les requêtes nécessaires aux autres serveurs DNS jusqu’à obtenir l’adresse IP cherchée.

Il stocke aussi les résultats dans un cache DNS pour accélérer les futures demandes. C’est un peu comme un assistant personnel qui connaît déjà les chemins les plus rapides.

Qu’est-ce qu’un serveur DNS racine, faisant autorité et TLD ?

Le serveur racine est le point de départ du système DNS. Il oriente les requêtes vers les serveurs TLD, qui gèrent les extensions comme .com, .fr ou .org.

Les serveurs TLD redirigent ensuite vers les serveurs faisant autorité pour un domaine spécifique (mailinblack.com, par exemple).

Les serveurs DNS faisant autorité détiennent la version officielle des enregistrements DNS. C’est ici qu’on trouve l’adresse IP réelle du service demandé.

Quelle est la différence entre serveur DNS récursif et serveur DNS faisant autorité ?

Un serveur DNS récursif interroge successivement les serveurs du système DNS pour obtenir la réponse à une requête utilisateur. Il ne détient pas l’information mais agit comme un intermédiaire jusqu’à obtenir une réponse valide.

Un serveur DNS faisant autorité détient les enregistrements DNS d’un domaine donné (ex : adresse IP d’un site web) et fournit directement la réponse lorsqu’il est interrogé sur ce domaine.

Les deux rôles sont complémentaires : le récursif trouve, l’autoritaire confirme. Le premier permet à la requête d’atteindre sa cible, le second garantit une réponse fiable.

Quels sont les serveurs impliqués dans le chargement d’un site web ?

Voici la chaîne typique lors d’une requête DNS :

  1. Navigateur → consulte le cache
  2. Résolveur DNS → demande à un serveur racine
  3. Serveur racine → oriente vers un TLD
  4. Serveur TLD → oriente vers un serveur faisant autorité
  5. Serveur faisant autorité → retourne l’adresse IP

Le navigateur peut ensuite se connecter au serveur web du site.

À quoi sert un serveur DNS racine ?

Les serveurs racine sont au sommet de la hiérarchie DNS. Ils n’ont pas les réponses finales, mais ils savent où les trouver. Ils gèrent les zones racines (la racine de .com, .net, .fr…) et orientent vers les serveurs TLD.

Il n’existe que 13 groupes de serveurs racine dans le monde, mais chacun est répliqué en centaines de copies.

Puis-je héberger mon propre serveur DNS ?

Oui. Il est possible d’installer un serveur DNS local (ex : BIND, Unbound, PowerDNS) pour :

  • héberger son propre nom de domaine
  • sécuriser les requêtes internes à une entreprise
  • réduire la dépendance aux DNS publics

Mais cela demande des compétences techniques solides : configuration, sécurité, surveillance.

Les étapes d’une requête DNS

Chaque fois que vous tapez une URL dans votre navigateur, une requête DNS complète se déclenche. Et même si tout cela semble instantané, plusieurs serveurs collaborent pour retrouver l’adresse IP du site demandé.

Les 8 étapes de la résolution d’un nom de domaine

  1. L’utilisateur tape un nom de domaine. Exemple : mailinblack.com
  2. Le navigateur consulte le cache local. Si l’adresse IP est déjà stockée, il s’en sert
  3. Sinon, il interroge le résolveur DNS. Souvent celui de votre FAI ou un DNS public
  4. Le résolveur demande aux serveurs racine où trouver l’extension (.com, .fr…)
  5. Les serveurs racine renvoient vers les serveurs TLD
  6. Les serveurs TLD indiquent le serveur DNS faisant autorité pour mailinblack.com
  7. Le serveur faisant autorité renvoie l’enregistrement demandé
  8. Le résolveur transmet l’IP au navigateur, qui contacte le site.

Et tout cela, en quelques millisecondes.

Que se passe-t-il quand je tape « mailinblack.com » dans mon navigateur ?

Chaque fois que vous saisissez un nom de domaine, votre appareil lance une série d’étapes DNS pour localiser le serveur web correspondant.

Prenons un exemple concret :

  • Vous tapez mailinblack.com
  • S’il ne le trouve pas, il envoie une requête au résolveur DNS récursif configuré
  • Le résolveur interroge les serveurs racine, qui l’orientent vers le serveur TLD .com
  • Le TLD .com fournit l’adresse du serveur DNS faisant autorité pour mailinblack.com
  • Ce serveur renvoie l’enregistrement A du domaine : 93.184.216.34
  • Le navigateur établit une connexion avec cette IP pour charger le site

Ce processus se déroule en quelques millisecondes et est transparent pour l’utilisateur.

Qu’est-ce que la mise en cache DNS et comment fonctionne-t-elle ?

Pour accélérer les requêtes, les navigateurs, les systèmes d’exploitation et les résolveurs DNS conservent en mémoire les réponses récentes. C’est ce qu’on appelle le cache DNS.

Chaque réponse DNS a une durée de vie, appelée TTL (Time To Live). Tant que le TTL n’est pas expiré, la réponse reste en cache.

Ce TTL peut être modifié. Un TTL court permet de réagir rapidement en cas de changement d’IP ou de migration. Un TTL long améliore les performances en réduisant la charge DNS, mais retarde la prise en compte d’une mise à jour.

Le cchage TTL se fait directement dans les paramètres de la zone DNS, chez l’hébergeur ou le registrar.

Cela évite de refaire tout le processus pour chaque requête identique. Résultat : moins de trafic, et navigation plus rapide.

À lire aussi :  Qu'est-ce que DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance) ?

Quels sont les types de requêtes DNS (itérative, récursive, inverse) ?

On distingue trois types principaux de requêtes DNS :

  • Récursive : le résolveur DNS interroge lui-même les serveurs nécessaires et fournit une réponse finale complète au client. C’est le mode utilisé par défaut sur la plupart des systèmes.
  • Itérative : le serveur DNS ne donne pas la réponse directe mais renvoie une piste (ex. adresse d’un autre serveur), laissant au client le soin de poursuivre la recherche.
  • Inverse (reverse DNS) : permet d’obtenir le nom de domaine associé à une adresse IP. Cette requête est fréquente en sécurité réseau, logs serveurs ou filtrage de spam.

Les types d’enregistrements DNS

Chaque domaine est associé à un ou plusieurs enregistrements DNS. Ces enregistrements indiquent quel service est lié à quelle adresse IP, où envoyer les emails, ou encore comment authentifier un serveur.

Enregistrement A, AAAA, CNAME, MX, TXT… que signifient-ils ?

Voici les principaux types d’enregistrements à connaître :

  • A : lie un nom de domaine à une adresse IPv4
  • AAAA : lie un nom à une adresse IPv6
  • CNAME : redirige un domaine vers un autre nom de domaine
  • MX : indique le serveur de messagerie du domaine
  • TXT : enregistrement libre, souvent utilisé pour la vérification de domaine, SPF, DKIM ou DMARC
  • NS : définit les serveurs DNS faisant autorité pour le domaine
  • PTR : utilisé pour les requêtes inverses (IP vers nom de domaine)
  • SRV : pour localiser des services réseau spécifiques

À quoi servent ces enregistrements dans un site web, un email, ou un service cloud ?

  • Pour un site web, l’enregistrement A (ou AAAA) dirige le trafic vers le bon serveur.
  • Pour les emails, les enregistrements MX, SPF, DKIM, et DMARC assurent la livraison et l’authenticité des messages.
  • Pour les services cloud, on utilise souvent CNAME pour déléguer un sous-domaine à un fournisseur externe (ex. : cdn.example.com → Cloudflare).

Les entreprises configurent aussi des enregistrements TXT pour prouver qu’elles possèdent un domaine (utile pour Google Workspace, Microsoft 365, etc.)

Comment lire et modifier ses enregistrements DNS depuis un hébergeur ou registrar ?

Chaque nom de domaine est géré par un registrar (OVH, Gandi, Ionos, etc.) ou un hébergeur. Ils proposent une interface d’administration DNS.

Depuis cette interface, vous pouvez :

  • Ajouter un nouvel enregistrement
  • Modifier une IP ou un TTL
  • Supprimer un enregistrement obsolète

Une mauvaise manipulation peut rendre un site inaccessible ou perturber les emails.
Il est conseillé de :

  • sauvegarder les paramètres avant modification
  • attendre la propagation DNS (jusqu’à 48h selon le TTL)
  • faire des tests (ping, dig, nslookup) après chaque changement

Sécurité DNS : vulnérabilités et protections

Le DNS est un maillon essentiel d’Internet. Mais il est aussi une cible privilégiée des cyberattaques. Pourquoi ? Parce qu’il est partout… et souvent mal protégé.

Quelles sont les principales menaces liées au DNS (spoofing, DDoS, etc.) ?

Voici les attaques les plus courantes :

  • DNS Spoofing (ou DNS poisoning) : l’attaquant envoie une fausse réponse DNS, redirigeant l’utilisateur vers un site frauduleux.
  • Attaques DDoS par amplification DNS : le serveur est submergé de requêtes massives, provoquant une panne.
  • Interception de requêtes DNS : souvent pratiquée sur les réseaux publics non sécurisés (Wi-Fi d’hôtel, cafés).
  • Tunneling DNS : une méthode pour faire passer des données ou du code malveillant via des requêtes DNS.
  • Vol de données via DNS exfiltration : des infos confidentielles sortent discrètement du réseau via des requêtes DNS anormales.

Qu’est-ce que l’empoisonnement du cache DNS (DNS cache poisoning) ?

L’empoisonnement de cache DNS consiste à injecter une fausse entrée dans le cache d’un résolveur DNS. Résultat : lorsqu’un utilisateur tente de se connecter à un site, il est redirigé… ailleurs. Souvent vers un faux site, conçu pour piéger ses identifiants ou installer un malware.

Ce type d’attaque est difficile à détecter, car tout semble normal côté utilisateur (URL correcte, site qui charge, etc.)

Comment protéger son DNS (DNSSEC, DNS-over-HTTPS, firewalls DNS) ?

Plusieurs solutions renforcent la sécurité DNS face aux interceptions, falsifications et abus :

  • DNSSEC : ajoute une signature cryptographique aux réponses DNS pour vérifier leur authenticité et empêcher toute altération en transit.
  • DNS-over-HTTPS (DoH) / DNS-over-TLS (DoT) : chiffre les requêtes DNS pour éviter leur interception, surtout sur les réseaux publics ou non sécurisés.
  • Firewalls DNS : bloquent l’accès à des domaines malveillants connus, protégeant les utilisateurs contre le phishing ou les malwares. Ces solutions sont souvent intégrées aux protections réseau en entreprise.
  • Filtrage DNS par catégorie : applique des règles pour restreindre l’accès à certains types de sites (publicité, trackers, sites adultes, etc.) directement au niveau de la résolution DNS.

Que se passe-t-il quand un serveur DNS est défaillant ?

Si votre serveur DNS ne répond plus :

  • Impossible de charger un site, même si Internet fonctionne.
  • Messages d’erreurs comme « DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN » ou « Le serveur DNS ne répond pas ».
  • Certains services continuent à marcher (s’ils utilisent un cache local), mais de manière très limitée.

La solution ? Changer de DNS temporairement (Cloudflare, Google), ou diagnostiquer avec des outils comme dig, nslookup ou traceroute.

Gérer et personnaliser ses serveurs DNS

Par défaut, votre appareil utilise les serveurs DNS de votre fournisseur d’accès Internet. Mais ce n’est ni obligatoire, ni forcément optimal.

Changer de DNS peut améliorer la sécurité, la rapidité ou la confidentialité de votre navigation.

Peut-on modifier les serveurs DNS d’un nom de domaine ?

Il est possible et souvent nécessaire de modifier les serveurs DNS d’un domaine, par exemple pour héberger un site ou activer des services email.

Depuis l’interface de votre registrar (ex. OVH, Gandi), vous pouvez :

  • définir vos propres serveurs DNS personnalisés 
  • déléguer la gestion DNS à un fournisseur tiers comme Cloudflare ou Infomaniak
  • ajouter des serveurs secondaires pour garantir la redondance

Toute modification peut entraîner un délai de propagation DNS pouvant aller jusqu’à 48 heures.

Peut-on changer les serveurs DNS dans son navigateur ou son système ?

Il est possible de modifier les serveurs DNS par défaut sur tous les systèmes (Windows, macOS, Linux, Android, iOS), en remplaçant ceux du fournisseur d’accès par des DNS publics.

Exemples de DNS couramment utilisés :

  • Cloudflare : 1.1.1.1 et 1.0.0.1
  • Google DNS : 8.8.8.8 et 8.8.4.4 :
  • OpenDNS : 208.67.222.222 et 208.67.220.

Changer de DNS peut servir à :

  • améliorer la vitesse de navigation 
  • renforcer la confidentialité (éviter le suivi par les FAI) 
  • activer des filtres de contenu (contrôle parental, sécurité en entreprise)

Quels sont les avantages des DNS publics (Google DNS, Cloudflare, OpenDNS) ?

Les DNS publics offrent des temps de réponse plus rapides grâce à des serveurs hautement optimisés, répartis mondialement via des réseaux anycast. Cela réduit la latence, surtout pour les sites internationaux.

Ils sont généralement plus stables que les DNS fournis par les FAI. Les infrastructures des DNS publics sont conçues pour éviter les pannes fréquentes et maintenir une disponibilité constante, même en cas de forte charge.

Certains DNS publics promettent une meilleure protection de la vie privée. Cloudflare (1.1.1.1) affirme par exemple ne pas enregistrer les adresses IP des utilisateurs ni vendre les données de requêtes DNS.

À lire aussi :  Qu'est-ce qu'une cyberattaque ?

Des fonctionnalités avancées sont souvent intégrées. OpenDNS propose des filtres parentaux, des statistiques de navigation et des outils de sécurité réseau configurables.

Attention aux pratiques de collecte de données. Certains fournisseurs de DNS publics analysent les requêtes DNS à des fins de monétisation, de statistiques ou pour alimenter des services premium.

Serveurs DNS gratuits ou payants : quelles différences ?

Les différences entre serveurs DNS gratuits et payants concernent principalement les fonctionnalités, la sécurité, la confidentialité, le support technique et l’adaptabilité aux besoins spécifiques :

Critère DNS gratuit DNS payant
Prix Gratuit Abonnement/forfait
Rapidité/fiabilité Élevée (pour les meilleurs) Équivalente ou supérieure
Fonctionnalités Basiques Avancées, personnalisables
Sécurité Bonne (variable) Renforcée, souvent garantie
Confidentialité Variable, parfois logs Stricte, transparente
Support technique Limité/inexistant Rapide, prioritaire

Quels critères pour choisir un bon serveur DNS ?

Le choix d’un serveur DNS influence directement la vitesse, la sécurité et la confidentialité de votre navigation. Pour optimiser votre connexion, plusieurs critères techniques doivent être pris en compte.

Un bon DNS doit offrir une vitesse de résolution élevée. Plus le serveur DNS est rapide, plus les pages web se chargent vite, notamment lors de la première connexion à un domaine.

La sécurité repose sur le filtrage DNS intégré. Certains serveurs comme Quad9 ou OpenDNS bloquent automatiquement les sites malveillants, les domaines de phishing ou les adresses IP suspectes.

La confidentialité varie fortement selon les fournisseurs. Cloudflare (1.1.1.1) et Quad9 se distinguent par leur engagement à ne pas enregistrer ni vendre les logs de navigation DNS.

La fiabilité dépend de l’infrastructure réseau du DNS. Les meilleurs fournisseurs utilisent un maillage mondial anycast et garantissent une haute disponibilité, même en cas de forte charge ou d’incident local.

Les fonctionnalités avancées sont un plus pour les utilisateurs exigeants. Parmi elles : contrôle parental, filtrage de contenus, journalisation des requêtes, et chiffrement via DoH (DNS over HTTPS) ou DoT (DNS over TLS).

Comparatif des serveurs DNS populaires.

Ce tableau permet de comparer rapidement les performances et garanties de confidentialité des DNS gratuits les plus fiables.

Fournisseur IPv4 Respect vie privée Sécurité DoH/DoT
Cloudflare 1.1.1.1, 1.0.0.1 Oui Oui Oui
Google Public DNS 8.8.8.8, 8.8.4.4 Partiel Oui Oui
Quad9 9.9.9.9, 149.112.112.112 Oui Oui Oui
FDN (France) 80.67.169.12, 80.67.169.40 Oui Oui Oui
OpenDNS 208.67.222.222, 208.67.220.220 Oui Oui Oui
DNS0 193.110.81.0, 185.253.5.0 Oui Oui Oui

Dépannage DNS : que faire en cas de problème ?

Un site qui ne charge pas, une page blanche, une erreur bizarre dans Chrome… Dans bien des cas, c’est le DNS qui bloque. Heureusement, la plupart des soucis sont faciles à diagnostiquer et à corriger.

“Le serveur DNS ne répond pas” : que signifie cette erreur ?

L’erreur “Le serveur DNS ne répond pas” signifie que le serveur DNS configuré sur votre appareil n’a pas pu traiter la requête envoyée.

Les causes les plus courantes sont :

  • serveur DNS temporairement indisponible
  • mauvaise configuration réseau (DNS mal saisi ou routeur défaillant) 
  • cache DNS local corrompu ou obsolète
  • pare-feu ou antivirus bloquant les requêtes DNS sortantes

Ce dysfonctionnement empêche la résolution des noms de domaine, bloquant l’accès aux sites web.

Comment vider le cache DNS local ?

Vider le cache permet de forcer une nouvelle résolution DNS propre, utile en cas de changement de site ou de bug de chargement.

Sous Windows, ouvrez l’invite de commandes en mode administrateur. Recherchez “cmd” dans le menu Démarrer, clic droit, puis sélectionnez “Exécuter en tant qu’administrateur”. Tapez : ipconfig /flushdns

Un message confirme que le cache DNS a été vidé.

Sous PowerShell, utilisez la commande équivalente : Clear-DnsClientCache

Sur macOS, ouvrez le Terminal et entrez : sudo killall -HUP mDNSResponder

ou selon la version de macOS : sudo dscacheutil -flushcache

Sous Linux, la commande dépend de la distribution. Pour les systèmes utilisant systemd : sudo systemd-resolve –flush-caches

Vider le cache DNS permet de corriger des erreurs de résolution ou d’appliquer immédiatement un nouveau serveur DNS. C’est une étape utile en cas de site inaccessible ou de migration de domaine.

Quels outils utiliser pour diagnostiquer un problème DNS (dig, nslookup, etc.) ?

Trois outils en ligne de commande permettent d’identifier rapidement un dysfonctionnement DNS :

  • dig : interroge un serveur DNS donné et affiche une réponse détaillée (TTL, section Authority, etc.)
    Exemple : dig mailinblack.com
  • nslookup : plus simple, il vérifie rapidement qu’un enregistrement DNS répond via un serveur précis
    Exemple : nslookup mailinblack.com 8.8.8.8
  • traceroute : retrace le chemin réseau d’une requête pour détecter un point de blocage ou de latence.

Pourquoi le message « DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN » s’affiche-t-il ?

L’erreur « DNS_PROBE_FINISHED_NXDOMAIN » indique que le nom de domaine recherché est introuvable dans le système DNS : il n’existe pas ou n’est pas résolu.

Les causes fréquentes sont :

  • nom de domaine mal orthographié
  • domaine expiré, désactivé ou supprimé 
  • dysfonctionnement du résolveur DNS utilisé (réseau, configuration ou panne)

Cette erreur empêche toute connexion au site concerné.

Comment réparer un problème de DNS sur Windows / Mac ?

Pour résoudre un problème de DNS, vous pouvez appliquer les actions suivantes :

  1. Vider le cache DNS : sur Windows ipconfig /flushdns, sur Mac dscacheutil -flushcache
  2. Redémarrer la box Internet et l’appareil : réinitialise les connexions réseau
  3. Changer de serveur DNS : essayer ceux de Google (8.8.8.8) ou Cloudflare (1.1.1.1)
  4. Désactiver temporairement l’antivirus ou le firewall : vérifier s’ils bloquent les requêtes DNS
  5. Contrôler les paramètres proxy : une configuration erronée peut bloquer l’accès au DNS

Le DNS stocke-t-il des données personnelles ?

Le DNS ne contient pas directement vos données personnelles, mais il enregistre toutes vos requêtes. Chaque site visité génère une requête DNS, qui peut être associée à votre adresse IP pour reconstituer votre historique de navigation.

Ces requêtes peuvent être exploitées à des fins de profilage. Les fournisseurs DNS ou des tiers interceptant le trafic peuvent en déduire vos habitudes, intérêts et comportements numériques.

L’usage de DNS chiffrés comme DNS-over-HTTPS (DoH) ou DNS anonymisés réduit ce risque. Ces technologies empêchent l’interception facile des requêtes et limitent la traçabilité de votre activité.

Quelles solutions pour protéger mon entreprise des attaques DNS ?

Le DNS n’est pas un simple rouage technique : il structure l’accès à tous les services numériques. Bien configuré, il accélère la navigation, renforce la confidentialité et bloque les menaces en amont. Mal protégé, il devient une porte d’entrée pour les attaques, en particulier dans la messagerie.

La sécurisation DNS est donc indissociable d’une politique anti-usurpation solide. C’est précisément ce que fait notre solution de protection email : authentification renforcée, application stricte des protocoles SPF, DKIM et DMARC, blocage du spoofing, détection des sources non autorisées.

Empêcher qu’un domaine soit falsifié ou qu’un email soit manipulé commence au niveau DNS. Et avec les outils adaptés, cette couche devient un rempart invisible mais décisif contre les attaques par email.

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