Ce qu'il faut retenir

  • L’authentification multifacteur (MFA) est une méthode de sécurité qui impose plusieurs preuves d’identité (mot de passe + code OTP, jeton, biométrie). Elle bloque plus de 99,9 % des attaques par vol d’identifiants.
  • Les méthodes principales sont : mot de passe à usage unique (SMS ou application), notification push, clé physique (FIDO2), authentification biométrique et systèmes adaptatifs basés sur le risque.
  • Les signaux d’alerte : connexions suspectes depuis un lieu inhabituel, demandes push inattendues, sollicitations inhabituelles par e-mail ou SMS.
  • Les bonnes pratiques : activer la MFA sur tous les comptes sensibles, privilégier les solutions résistantes au phishing (clés de sécurité, biométrie locale), former les utilisateurs, prévoir des moyens de récupération (codes de secours, double appareil).

La MFA est une composante essentielle de la cybersécurité et un garde-fou contre les intrusions liées à des mots de passe compromis.

L’authentification multifacteur (MFA) est une méthode de sécurité renforcée pour l’identification des utilisateurs, qui exige la combinaison de plusieurs preuves d’identité indépendantes avant d’accorder l’accès à un système. Contrairement à la simple saisie d’un mot de passe (authentification monofacteur), la MFA requiert au moins deux facteurs de vérification distincts (on parle d’authentification à deux facteurs ou 2FA dans sa forme la plus courante). 

Chaque facteur d’authentification MFA appartient à l’une des trois catégories classiques : quelque chose que vous savez (un secret comme un mot de passe ou un code PIN), quelque chose que vous possédez (par exemple un smartphone recevant un OTP par SMS ou une clé de sécurité USB) et quelque chose que vous êtes (une caractéristique inhérente, par exemple une empreinte digitale ou une reconnaissance faciale biométrique). En combinant au moins deux de ces catégories, la MFA constitue une véritable protection contre les cyberattaques en rendant la compromission d’un compte beaucoup plus difficile pour les attaquants, même en cas de cybercriminalité ciblée ou de vol d’identifiants.

L’acronyme MFA désigne-t-il autre chose en dehors de la sécurité informatique ?

Il est important de noter que MFA peut avoir d’autres significations en dehors du contexte de la cybersécurité, ce qui peut prêter à confusion. Par exemple :

  • En France, MFA est la Mutuelle Fraternelle d’Assurance, une compagnie d’assurance historique spécialisée notamment dans l’assurance automobile. Il s’agit d’une organisation sans lien avec l’authentification ou la technologie – simplement d’un acronyme homonyme. Si vous voyez « MFA » mentionné dans le contexte d’une assurance ou d’une mutuelle, cela fait référence à cette entreprise et non à la sécurité informatique. (Bien que l’acronyme soit le même, ne confondez pas MFA assurance avec MFA sécurité.)
  • Dans le domaine institutionnel anglophone, MFA est souvent l’abréviation de “Ministry of Foreign Affairs”, c’est-à-dire le Ministère des Affaires étrangères. Par exemple, on pourra lire que “le MFA a publié un communiqué” dans un article en anglais pour signifier que le ministère des Affaires étrangères (d’un pays donné) s’est exprimé. Là encore, ce MFA n’a aucun rapport avec l’authentification multifactorielle. En français, on utilise plutôt l’abréviation MAE pour le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, mais l’usage de MFA peut apparaître dans des textes traduits ou internationaux.
  • Dans d’autres contextes, MFA peut également signifier “Master of Fine Arts” (un diplôme universitaire artistique, Maîtrise en Beaux-Arts), ou encore faire référence à divers organismes et termes techniques selon les domaines (par exemple Multiple Frequency Allocation en télécommunications). Ces significations sont minoritaires mais existent.
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Lorsque vous rencontrez le sigle MFA, assurez-vous du contexte pour comprendre de quoi il s’agit. Sur une page de sécurité informatique, MFA fera quasi systématiquement référence à l’authentification multifactorielle. À l’inverse, dans un contexte d’assurance, de ministère ou d’éducation, MFA aura une toute autre définition. Cette page étant consacrée à la cybersécurité, c’est bien de MFA = authentification multifacteur dont il est question tout au long du texte. Si votre recherche porte sur une mutuelle d’assurance ou un ministère, orientez-vous plutôt vers des sources spécifiques à ces sujets pour éviter tout malentendu.

Comment fonctionne l’authentification multifacteur ?

Le fonctionnement de la MFA repose sur la fourniture successive de plusieurs preuves d’identité lors de la connexion. Après l’étape initiale (souvent la saisie du couple identifiant / mot de passe), le système demande une vérification additionnelle. 

Cette seconde étape peut être un code à usage unique (OTP) généré par une application mobile d’authentification forte, un code reçu par SMS (authentification par SMS), une notification push à valider, ou encore une donnée biométrique. 

Exemple : Lorsque vous vous connectez à un service bancaire en ligne, vous entrez votre mot de passe puis validez un code envoyé sur votre téléphone : ce processus à deux facteurs est un cas concret de MFA. 

Dans les systèmes d’authentification adaptative, la procédure peut s’ajuster en temps réel au niveau de risque détecté. À l’inverse, en environnement familier et peu risqué, une authentification déjà forte pourrait ne pas nécessiter de troisième facteur. 

Cette authentification basée sur les risques permet de trouver un équilibre entre sécurité et expérience utilisateur, en ajoutant des étapes qu’en cas de connexion suspecte (par exemple tentative depuis un pays inhabituel ou avec une géo-vélocité incohérente).

La MFA fonctionne en combinant plusieurs types de facteurs de vérification multiples lors de la connexion :

  • Facteur de connaissance : quelque chose que l’utilisateur sait, comme un mot de passe ou un code PIN.
  • Facteur de possession : quelque chose que l’utilisateur possède, comme un smartphone, une application générant un code ou un jeton de sécurité.
  • Facteur d’inhérence : quelque chose que l’utilisateur est, comme une empreinte digitale ou une reconnaissance faciale.
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En combinant ces facteurs, le système vérifie l’identification de l’utilisateur de plusieurs manières indépendantes, rendant l’intrusion bien plus difficile même si l’un des facteurs est compromis.

Catégories de facteurs d’authentification et exemples :

Type de facteur Exemples
Connaissance (ce que l’utilisateur sait) Mot de passe, code PIN, réponse à une question secrète.
Possession (ce que l’utilisateur possède) Smartphone (réception d’un OTP par SMS ou app), jeton physique de sécurité, carte à puce.
Inhérence (ce que l’utilisateur est) Authentification biométrique : empreinte digitale, reconnaissance faciale ou vocale.

Certains systèmes d’authentification adaptative vont plus loin : ils évaluent le risque de sécurité de chaque tentative de connexion (lieu inhabituel, horaire anormal, appareil inconnu) et adaptent les facteurs demandés en conséquence. 

Exemple : Pour une connexion jugée suspecte (nouveau pays ou heure tardive), l’utilisateur devra fournir une vérification additionnelle (un deuxième code ou une confirmation via application mobile).En revanche, pour une connexion habituelle sur son poste de travail, le système peut n’exiger que le facteur standard. 

Cette approche technologie de vérification adaptative améliore l’expérience utilisateur tout en maintenant un haut niveau de sécurité.

Quels sont les avantages de l’authentification MFA pour la sécurité ?

Adopter la MFA apporte un gain massif de sécurité face aux risques de compromission de compte. Les statistiques soulignent son efficacité : Microsoft estime que plus de 99,9 % des compromissions de comptes en ligne surviennent sur des comptes dépourvus de MFA. L’activation de l’authentification multifacteur suffit à bloquer l’écrasante majorité des attaques par vol de mot de passe ou credential stuffing. 

Une barrière supplémentaire qui change tout

Les bénéfices de la MFA s’observent aussi à grande échelle. D’après le rapport 2024 de l’ITRC (Identity Theft Resource Center), 94 % des organisations victimes de brèches de données en 2024 auraient pu empêcher l’attaque en déployant simplement la MFA. De nombreux piratages réussissent parce qu’un attaquant obtient un mot de passe ; avec une vérification additionnelle (application mobile, code unique, etc.), l’intrusion aurait été bloquée net. La MFA empêche le vol d’identifiants de tourner en vol de compte : même si un mot de passe est compromis (via phishing, fuite de base de données ou enregistrement en clair), le pirate ne pourra pas passer la seconde barrière sans l’élément additionnel que seul l’utilisateur légitime possède ou est en mesure de fournir. 

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Une exigence réglementaire

De nombreuses normes et réglementations encouragent ou exigent désormais le MFA : la directive européenne DSP2 impose l’authentification forte du client pour les paiements, le standard PCI-DSS requiert une double authentification pour l’accès aux données de cartes bancaires, et la conformité au RGPD incite à protéger les comptes sensibles via des facteurs multiples. La Commission nationale Informatique & Libertés (CNIL) en France recommande explicitement le recours au MFA pour sécuriser l’accès aux données personnelles, tout en définissant des bonnes pratiques sur la minimisation des données collectées et l’utilisation de facteurs biométriques dans le respect du RGPD.

Indispensable en entreprise

Le MFA a un impact positif sur la gestion des accès sécurisés en entreprise. Il s’intègre souvent dans une démarche Zero Trust chaque tentative de connexion doit être vérifiée explicitement. Les solutions de cloud computing et de travail à distance ont amplifié le besoin de MFA : lorsque vos applications et données sont accessibles de n’importe où, il est crucial d’ajouter des facteurs de vérification multiples pour s’assurer que seul l’utilisateur légitime accède aux ressources. Environ 83 % des entreprises exigent désormais que leurs employés utilisent le MFA pour accéder aux ressources informatiques selon un rapport de 2024. 

Quelles sont les recommandations de la CNIL sur l’authentification multifacteur ?

En mars 2025, la CNIL a publié une recommandation spécifique sur la MFA afin d’aider les organisations à conjuguer cybersécurité et respect du RGPD. L’autorité rappelle que la MFA doit être déployée là où les risques de compromission sont élevés, mais aussi conçue pour limiter la collecte de données personnelles.

Les principales recommandations portent sur :

  • Base légale et transparence : chaque déploiement de MFA doit reposer sur un fondement juridique clair et être expliqué aux utilisateurs.
  • Minimisation et durée : seules les données nécessaires doivent être collectées et conservées pour un temps strictement limité.
  • Choix des facteurs : les trois familles (connaissance, possession, inhérence) peuvent être combinées, mais certaines pratiques nécessitent des précautions (biométrie, SMS vulnérables, usage des équipements personnels).
  • Respect des droits des personnes : les utilisateurs doivent pouvoir exercer leurs droits d’accès, de rectification et d’effacement sur les données générées par la MFA.
  • Responsabilité partagée : les acteurs impliqués (responsables de traitement, sous-traitants, fournisseurs de solutions) doivent clarifier leurs rôles et responsabilités en matière de protection des données.

La CNIL insiste sur la vigilance à porter à l’usage de la biométrie comme facteur d’inhérence, qui ne doit être envisagé que si le niveau de risque le justifie, et à l’authentification par SMS, qui reste plus vulnérable aux détournements de carte SIM. L’autorité encourage enfin les organisations à intégrer la protection de la vie privée dès la conception des solutions MFA, dans une logique de privacy by design.

Quelles méthodes d’authentification multifacteur peut-on utiliser ?

Il existe plusieurs méthodes de MFA que l’on peut déployer, chacune ayant ses particularités en termes de sécurité et de praticité. Voici les principales méthodes d’authentification forte utilisées aujourd’hui :

Codes OTP (One-Time Password ou mot de passe à usage unique)

C’est la forme la plus répandue de MFA. Un code à 6–8 chiffres est généré pour chaque connexion. Il peut être envoyé par authentification par SMS ou par e-mail, ou généré dans une application dédiée (Google Authenticator, Microsoft Authenticator, etc.). Ce code n’est valable qu’une seule fois et expire au bout de quelques dizaines de secondes, ce qui le rend difficile à intercepter et à réutiliser. Par exemple, pour valider un paiement en ligne, la banque envoie souvent un OTP par SMS au client afin de confirmer l’opération. Les applications mobiles sont utilisées par 95 % des employés activant le MFA (contre seulement 4 % pour des solutions matérielles dédiées)

Notifications push 

Plutôt que de saisir un code, l’utilisateur reçoit une notification sur son smartphone : « Tentez-vous de vous connecter à tel service ? ». Il lui suffit d’appuyer sur « Oui » ou « Accepter » pour valider l’authentification (ou « Non » si c’est frauduleux). Ce système est très convivial et rapide. Des attaques dites « MFA prompt bombing » ou MFA fatigue en abusent : l’attaquant inonde l’utilisateur de demandes de connexion push dans l’espoir qu’il finisse par accepter par erreur ou par agacement. Il est donc recommandé de combiner la push avec des limites (par ex : demander un code PIN en plus après plusieurs refus) et de former les utilisateurs à ne jamais approuver une demande non sollicitée.

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Authentification biométrique

Elle utilise une caractéristique physique ou comportementale unique de l’utilisateur. Les exemples courants sont l’empreinte digitale (touch ID), la reconnaissance faciale (Face ID) ou la reconnaissance vocale. Certains systèmes plus avancés incluent l’analyse de la démarche ou de la frappe au clavier, mais c’est moins répandu. La biométrie offre une grande sécurité car elle est difficile à reproduire. Beaucoup de smartphones intègrent ces facteurs biométriques pour déverrouiller l’appareil ou accéder à des applications sensibles. En MFA, la biométrie sert souvent de second facteur.

Attention

La protection de ces données biométriques (empreintes, visages), qui sont considérées comme sensibles : leur utilisation doit respecter des normes de sécurité strictes et la réglementation.

Jetons physiques de sécurité (tokens)

Ce sont des appareils matériels dédiés à l’authentification. On trouve notamment les clés de sécurité USB ou NFC compatibles FIDO2/WebAuthn (Yubikey, Google Titan Key, etc.), qui permettent une authentification sans mot de passe. Il suffit de brancher la clé ou de l’approcher du téléphone pour valider la connexion, souvent en combinaison avec un code PIN ou une biométrie pour prouver que c’est bien l’utilisateur légitime qui l’utilise. 

D’autres jetons physiques affichent un code OTP sur un écran (token RSA SecurID par exemple). Ces solutions sont hautement sécurisées et résistantes au phishing (surtout les clés FIDO2 qui valident le domaine du site et ne peuvent pas être dupliquées par un attaquant). Leur inconvénient est le coût et la logistique (distribution et gestion des appareils). 

Bon à savoir : Seuls 1 % des utilisateurs MFA utilisaient des facteurs biométriques et 4 % des tokens matériels dédiés.

Authentification par appel téléphonique 

Méthode plus rare aujourd’hui, le système appelle le numéro de l’utilisateur et lui demande de composer un code sur le clavier du téléphone pour valider son identité. C’est utile en secours (si le smartphone ne peut pas recevoir de SMS ni d’Internet), mais c’est moins pratique et plus coûteux à grande échelle.

MFA adaptative ou contextuelle

L’authentification basée sur les risques n’est pas une méthode distincte, mais une application intelligente de la MFA. Elle ajuste le niveau de vérification selon le contexte de chaque connexion. Le système analyse l’adresse IP, la localisation, l’heure, le type d’appareil et le comportement de l’utilisateur. Si tout est habituel (poste connu, bureau, horaire classique), il peut autoriser l’accès sans second facteur via un jeton de confiance.

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En cas de connexion inhabituelle (nouvel appareil, pays étranger, horaire anormal), une alerte est générée et une authentification forte est exigée (ex. : SMS, clé, application mobile).

Cette MFA adaptative optimise l’équilibre entre sécurité et confort utilisateur. Elle évite les vérifications inutiles lorsque le risque est faible, tout en renforçant les contrôles en cas de menace. Les grandes entreprises adoptent cette approche via des solutions IAM (Identity and Access Management) ou des plateformes cloud intégrant l’analyse comportementale.

Quelles sont les bonnes pratiques pour déployer le MFA efficacement ?

Mettre en place la MFA ne suffit pas : il faut l’intégrer judicieusement et en assurer le bon usage. Voici quelques bonnes pratiques de sécurité à suivre pour un système MFA optimal :

Déployer la MFA sur tous les comptes sensibles sans exception

Les comptes administrateur, les accès au VPN, aux serveurs de production, etc., doivent impérativement être protégés par MFA. De nombreuses brèches surviennent sur des comptes ordinaires laissés sans MFA. Une couverture incomplète du MFA est l’une des principales causes de faille d’identité (34 % des cas), juste derrière l’absence totale de MFA (36 %). 

Idéalement, chaque compte ayant accès à des données ou systèmes critiques devrait être doublé d’une authentification multifactorielle pour éliminer ces lacunes de couverture exploitables par les attaquants.

Privilégier les méthodes résistantes au phishing 

Toutes les méthodes MFA n’offrent pas le même niveau de sécurité face aux attaques sophistiquées. Les codes OTP par SMS peuvent être interceptés par SIM swapping ou phishing (site web factice demandant le code). De même, les notifications push peuvent être contournées via des attaques de type Adversary-in-the-Middle, où l’utilisateur pense valider sa session alors qu’il autorise celle d’un pirate. Pour se prémunir des attaques par hameçonnage (phishing), il est recommandé d’utiliser des facteurs MFA sans mot de passe ou chiffrés de bout en bout : clés de sécurité FIDO2, solutions WebAuthn, authentification biométrique locale. 

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Former les utilisateurs et renforcer la sensibilisation

La meilleure technologie sera inefficace si l’utilisateur la contourne ou l’ignore. Former les employés et clients sur les bonnes pratiques liées à la MFA. De même, apprendre à reconnaître les signes d’une attaque de phishing visant le MFA (email ou SMS inhabituel demandant un code de validation) fait partie de l’hygiène de sécurité. 75 % des failles de sécurité impliquent une erreur humaine selon de nombreuses études.

Des simulations d’attaque (phishing test) et des rappels réguliers aident à maintenir la vigilance. L’utilisateur doit comprendre que la MFA est individuellement bénéfique pour lui (protection de son compte, de sa paie, de ses données personnelles) en plus de l’intérêt collectif pour l’entreprise.

Assurer une expérience utilisateur fluide

Un déploiement de MFA efficace minimise les frictions inutiles. Utilisez l’authentification adaptative pour éviter de demander un OTP à chaque connexion sur le réseau interne de l’entreprise. Permettez aux utilisateurs d’enregistrer des appareils de confiance (avec des limites temporelles et techniques raisonnables). Proposez plusieurs méthodes MFA afin de s’adapter aux préférences et aux situations. Une flexibilité maîtrisée évite que les utilisateurs perçoivent la MFA comme un obstacle et cherchent à la contourner. L’expérience montre que sécurité et ergonomie ne sont pas incompatibles : les méthodes modernes (ex. notifications push ou solutions sans mot de passe) sont à la fois plus sûres et plus faciles d’utilisation que l’entrée d’un code complexe. 

Astuce

Simplifier le mot de passe parallèlement (par exemple, en autorisant des mots de passe plus longs mais non expirants si MFA activé), ce qui au final améliore la sécurité globale.

Prévoir des solutions de secours et un support

Qui dit MFA dit dépendance à un facteur supplémentaire… qui peut se perdre ou tomber en panne. Anticipez ces scénarios en offrant des moyens de récupération : codes de récupération imprimables lors de l’inscription, procédure d’assistance IT pour réinitialiser un MFA perdu, possibilité d’enregistrer au moins deux dispositifs.

Documentez clairement la marche à suivre si un employé change de mobile ou si un client n’a plus accès à son second facteur. Sans cette planification, un MFA peut bloquer un utilisateur légitime (ce qui pousse certains à ne pas l’adopter). Il est donc important de concilier sécurité et continuité d’accès, notamment dans les environnements professionnels.

Utiliser des solutions et standards éprouvés

Inutile de réinventer la roue : de nombreux outils d’authentification forte existent déjà et s’appuient sur des standards ouverts comme TOTP (Time-based One-Time Password) ou WebAuthn. Privilégiez des solutions compatibles avec vos systèmes actuels (annuaire d’entreprise, applications SaaS, etc.).

Sikker, se distingue comme un gestionnaire de mots de passe professionnel intégrant une authentification forte (2FA/MFA). Conçu pour les entreprises, il permet de stocker et partager les accès de manière sécurisée grâce à un chiffrement avancé (AES-256, Argon2, RSA), tout en restant simple d’utilisation via extension navigateur, application mobile ou interface web. 

S’appuyer sur cette solution permet :

  • un déploiement plus rapide,
  • le respect des protocoles d’accès sécurisés,
  • et une protection évolutive grâce à des mises à jour régulières (ex. blocage de protocoles obsolètes, détection d’anomalies via machine learning).

En appliquant ces bonnes pratiques, vous maximisez l’efficacité de l’authentification multifactorielle tout en assurant conformité et adoption par les utilisateurs. Bien implémenté, le MFA devient une couche de sécurité robuste, sans alourdir excessivement l’expérience de connexion. Il offre le juste équilibre entre protection et praticité, réduisant considérablement les risques liés aux cyberattaques ciblant les failles d’authentification.

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